Au moment où j’écris ce billet, cela fait une semaine et un jour que j’ai recommencé à travailler. Une semaine que j’ai recommencée à porter mes uniformes. J’aurais aimé faire un bilan suite à ma première journée, mais pour être honnête le cœur n’y était pas. Le premier matin où j’ai quitté la maison, c’est avec les larmes aux yeux que j’ai fait le trajet jusqu’à l’arrêt d’autobus. À ce moment-là, j’aurais aimé être une petite fille afin d’avoir la chance de m’accrocher aux jambes de mon chum et de pleurer que je ne voulais pas y aller. Partir alors que tout le monde dort, c’est tellement difficile! Partir sans dire au revoir à mes enfants. Ne pas être là pour la routine pour la première fois après un an, ce fut difficile!
Après une semaine, je ne pleure plus lorsque je quitte la maison, mais le cœur n’y est toujours pas. Je n’ai pas envie de quitter Bébé Fille. J’ai beau me dire que je vais m’accomplir en tant que femme, que je vais aider et prendre soins de mes petits bébés… il n’y a rien à faire, mon cœur de maman voudrait être avec son bébé. J’ai l’impression que je n’arrive pas à faire la transition entre mon rôle de “maman” et celui d’infirmière. Je crois que j’arrive à faire mon travail, mais je voudrais être capable de faire plus. Je voudrais y être à 100%. Je ne voudrais pas être déchirée entre mon désir d’être à la maison avec mes enfants et celui d’être une professionnelle accomplie.
Une fois rendu sur place, je suis heureuse de parler et échanger avec mes collègues et amies. Je suis heureuse de voir mon monde, mais je me dis que j’aurais peut-être dû revenir à temps partiel. Pour mon deuxième, j’étais aussi revenu à temps complet, mais à cette époque, il avait 13 mois. Bébé Fille n’en a que 10. Ce n’est que trois petits mois, mais ça semble faire toute la différence pour moi. Je trouve difficile de ne pas voir les enfants plus que ça. Surtout que depuis mon retour, je crois que j’avais de quoi d’organiser tous les soirs! Il y a les cours de cheerleading de ma plus vieille, la rencontre d’information à la polyvalente pour l’entrée au secondaire de l’an prochain de Princesse, les portes ouvertes de la polyvalente, le ménage, le lavage, les devoirs, etc.
Mais bon, je sais que je vais passer à travers, que nous allons passer à travers. Je sais que dans quelques semaines, ce ne sera que des (mauvais) souvenirs. Que la routine va reprendre son rythme. Je sais que la conciliation travail/famille va prendre forme. Je sais que ce n’est qu’une période d’adaptation. Mais reste qu’il y a des journées où c’est plus difficile que d’autres. Un jour à la fois qu’on dit! C’est ce que je tente de faire!
Aujourd’hui, je suis en congé. Je tente d’en profiter pour ne rien faire. Je me repose. Je dors. Je ne fais que l’essentiel. Pour le reste, ça peut attendre. Le ménage ne s’en ira pas, j’en suis sure!